
Liss Kihindou, entre lettres et voix des fleuves d’Afrique

Liss Kihindou, entre lettres et voix des fleuves d’Afrique
Née à Brazzaville en 1976, docteure en littérature africaine francophone, professeure de lettres, blogueuse littéraire et écrivaine, Liss Kihindou relie salles de classe, scènes publiques et rives de la recherche. Elle explore la poétique des fleuves et transmet les littératures africaines avec ferveur.
Un parcours entre Congo et France
Formée à Brazzaville (Licence de Lettres, 1997), elle poursuit son cursus en France (Maîtrise 2000, DEA 2001), avant d’enseigner dans le secondaire (d’abord à Versailles, puis à Orléans-Tours, où elle obtient le CAPES en 2015) . En décembre 2022, elle soutient à l’Université Paris Nanterre une thèse intitulée La poétique des fleuves d’Afrique dans les littératures de langue française.
Installée dans le Loiret, mariée et mère de quatre enfants, elle anime aussi l’association Afrique-sur-Loire (depuis 2018), pensée comme un pont culturel entre l’Afrique et la France.
Plusieurs casquettes, une même mission : transmettre
Chroniqueuse et conférencière, elle intervient aussi bien dans des salons du livre que dans des lieux académiques : « La langue, un héritage » (Bussy Saint-Georges, mars 2023), « Une France multiculturelle » (Rencontres de la Diversité, 2019) ou encore « L’image de la femme africaine dans la littérature » (Sciences Po, 2018).
Elle organise et/ou anime des rencontres : de la table ronde « Écrire au féminin » au Salon du Livre de Paris (2018) aux rendez-vous « Un hiver livresque » (2017).
Côté médias, elle nourrit le dialogue avec les lecteurs via ses blogs Valets des livres et Liss dans la vallée des livres, devenus des ressources pour élèves, étudiants, chercheurs et curieux des œuvres africaines.
Une œuvre plurielle
Autrice de fictions (roman, nouvelles, jeunesse), de poésie et d’essais, Liss Kihindou tisse un catalogue où l’itinérance, le métissage et les figures féminines occupent une place vive. Parmi ses titres récents et repères :
Kinokia et les ancêtres (jeunesse, 2024) ; Mwanana, la petite fille qui parlait aux animaux (jeunesse, 2016) ; Chêne de Bambou (roman, 2013) ; Détonations et Folie (nouvelles, 2007).
L’Amour au 2e groupe (poésie pour la jeunesse, 2022) ; La Morsure du Soleil (2014) ; participation à des anthologies (dont « Ce soir quand tu verras Patrice », en hommage à Patrice Lumumba).
Des migrations au métissage, suivi de L’Image de la femme à travers 25 auteurs d’Afrique (2018) ; Négritude et Fleuvitude (2016) ; L’Expression du métissage dans la littérature africaine (2011).
Ses contributions scientifiques et collectives prolongent ce fil : sur l’image du fleuve africain par temps de guerre (Classiques Garnier, 2023), sur le droit au plaisir des femmes (Women in French Studies, 2020), ou encore une cartographie de la littérature congolaise en cinquante auteur(e)s (UWA, 2015).
Une esthétique de la circulation
De la salle de classe aux conférences, de la recherche aux blogs, Liss Kihindou met les textes en mouvement. Sa trajectoire (faite de passages, de ponts et de confluences) épouse l’image du fleuve : source, delta et archipel de voix.
Sa force tient à cette double posture : médiatrice, qui rend les œuvres disponibles, et créatrice, qui ajoute la sienne au chœur des lettres africaines.
Repères sélectifs
Blogs : Valets des livres ; Liss dans la vallée des livres.
Jeunesse : Kinokia et les ancêtres (2024) ; Mwanana… (2016).
Poésie : L’Amour au 2e groupe (2022) ; La Morsure du Soleil (2014).
Essais : Des migrations au métissage (2018) ; Négritude et Fleuvitude (2016).
Académique : Classiques Garnier (2023) ; Women in French Studies (2020).
Edition -
18 octobre 2025


