
Prise de poids inquiétante chez les femmes africaines

prise de poids inquiétante chez les femmes africaines
Dans de nombreuses villes africaines, un phénomène silencieux s’impose : les femmes prennent de plus en plus de poids. Ce n’est plus seulement une perception (les études médicales le confirment). Au Ghana, par exemple, entre 2003 et 2022, la proportion de femmes en surpoids ou obèses est passée de 40 % à près de 50 %. En Afrique du Sud, des recherches menées sur plus de cinq ans montrent une augmentation moyenne de près de 9 % du poids chez les femmes vivant en zones périurbaines. Ce n’est plus un cas isolé : c’est une transformation sociale et sanitaire.
Un tournant dans notre rapport au corps
Pendant longtemps, en Afrique, les formes généreuses étaient un signe de vitalité, de beauté, voire de réussite sociale. Mais le monde a changé, et le corps, lui, continue de porter nos contradictions. Derrière cette prise de poids, se cachent de profonds bouleversements : urbanisation, alimentation transformée, sédentarité, stress moderne.En d’autres termes, le corps vit ce que l’âme refuse de dire.
Les chiffres parlent, mais écoutons ce qu’ils disent
Les études convergent :
Les femmes urbaines sont les plus touchées, davantage exposées à une alimentation riche en sucre, sodium et graisses.
L’activité physique diminue, remplacée par la voiture, le bureau, les écrans.
Le stress et les responsabilités familiales influencent le rapport au corps, au sommeil et à l’alimentation.
Mais le phénomène n’est pas uniforme. Dans les villages, le rythme de vie reste actif et les aliments sont moins transformés. Ce sont surtout les transitions (du rural vers l’urbain, du traditionnel vers le moderne )qui fragilisent.
Santé physique et santé intérieure
La question n’est pas esthétique. Elle est spirituelle. Car prendre soin de son corps, ce n’est pas rechercher la minceur, mais l’équilibre. Une surcharge pondérale installée augmente le risque d’hypertension, de diabète, de maladies cardiaques (des maux désormais répandus dans nos capitales africaines).
Mais plus encore : le corps est le premier sanctuaire. Lorsque nous lui donnons trop, ou trop mal, c’est souvent que nous lui donnons en compensation de ce que l’âme n’a pas reçu : repos, paix, reconnaissance.
Retrouver la sagesse de nos mères
Nos traditions ne comptaient pas les calories, mais elles enseignaient la mesure. Manger à heures fixes, marcher, cultiver la terre, boire de l’eau claire, bénir le repas avant de le partager (autant de gestes qui maintenaient l’alignement entre le corps et l’esprit).
Aujourd’hui, le défi n’est pas de copier les régimes occidentaux, mais de retrouver notre propre hygiène intérieure :
Marcher chaque jour, comme on médite.
Cuisiner soi-même, pour savoir ce que l’on offre à son corps.
Écouter ses émotions, pour ne pas confondre faim et manque affectif.
Conclusion : Réapprendre à habiter son corps
Oui, les études sont claires : les femmes africaines prennent du poids, parfois dangereusement. Mais ce phénomène n’est pas une fatalité. Il peut devenir un appel (retour vers une discipline douce, une joie simple, une spiritualité incarnée).
Car le véritable bien-être ne consiste pas à transformer son corps, mais à l’habiter en conscience, avec gratitude et responsabilité.
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