Quand le désordre s’installe !

Quand le désordre s’installe !

Quand le désordre s’installe, il ne frappe pas d’un coup.
Il s’infiltre doucement, comme la poussière sur un meuble qu’on oublie d’épousseter.

Un jour, on se réveille et tout semble embrouillé : la maison, les pensées, les émotions, les relations. On se demande comment tout cela a pu s’accumuler. Pourtant, tout commence bien avant : au moment où l’on cesse d’écouter le silence, de se poser, de faire le tri.

Le désordre n’est jamais seulement matériel : il révèle un désalignement spirituel. Lorsque notre esprit perd sa cohérence, il projette cette confusion sur le monde autour de nous. Ce qui n’est pas réglé en nous cherche toujours à s’exprimer dehors.
Une chambre en désordre peut être le miroir d’une fatigue morale.
Une relation conflictuelle, celui d’un trouble émotionnel.
Un pays en crise, celui d’un désordre collectif de conscience.

Face à cela, il n’existe pas de remède miracle, mais une démarche intérieure : commencer par ranger son âme, comme on rangerait une pièce.
Observer sans juger. Identifier les pensées qui encombrent, les blessures que l’on n’a pas pansées, les émotions que l’on repousse au lieu de les comprendre.

Ranger, c’est trier : garder ce qui élève, jeter ce qui détruit, nettoyer ce qui ternit.
Alors seulement, le calme revient : d’abord à l’intérieur, puis dans tout le reste.

Le désordre n’a pas le même sens pour tout le monde

Pour certains, le désordre n’en est pas un : il correspond à un mode de vie, une liberté, une créativité spontanée qui refuse les règles imposées.
Ce « désordre choisi » devient une expression de soi, le reflet d’un esprit inventif et foisonnant.

Le véritable désordre n’est pas celui que l’on voit, mais celui que l’on subit sans conscience.
Tant qu’il reste porteur de sens, il peut même devenir source d’inspiration.

Conclusion

L’ordre véritable n’est pas celui des objets, mais celui du souffle et du sens.
Quand le désordre s’installe, il ne faut pas lutter contre lui, mais écouter ce qu’il veut nous dire.
Souvent, il murmure simplement :
« Reviens à toi. »